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RPG : Saint Crescent

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RPG : Saint Crescent Empty RPG : Saint Crescent

Message  Clara Mer 15 Juin - 14:51

RPG : Saint Cresent


Fic originale réaliste qui se situe dans un contexte d'après la seconde guerre mondiale (en 1951, pour être exacte) dans un lycée privé internat pour garçons qui sont majoritairement des fils de riches et des orphelins.

L'idée de départ est de Nella et moi, mais comme c'est un RPG, vous pouvez vous joindre à nous si vous le voulez, et quand vous le voulez, mais pas avant que Nella ait posté sa première réponse. La relation principale qui évoluera dans cette fic est celle entre nos deux personnages : Charles Léonel Michel Augustin De Moustier et Marc Prothon, donc vous pouvez broder autour de cette relation, inventer vos propres persos si vous voulez, mais ne pas se mettre trop en travers de notre route pour que les deux lascards finissent par faire des choses en semble, sinon gare à vos derrières ! Namého !




L'automobile s'arrêta devant un portail en fer forgé noir. Le majordome sortit du véhicule et la secousse qui l'ébranla lorsqu'il claqua la porte réveilla le jeune adolescent assis à l'arrière. Il était recroquevillé sur le bord de la banquette, le visage collé contre la vitre. Il cligna plusieurs fois des paupières, perdu, il se demanda où il se trouvait mais les valises qu'il aperçut à l'arrière de la voiture lui rappelèrent que Jacques, le majordome, le menait au lycée Saint Crescent, endroit où il étudierait et vivrait pendant trois ans. Il se rassit correctement, défroissa ses vêtements d'un geste mécanique tout en penchant son visage vers la fenêtre, pour tenter d'apercevoir quelque chose. Mais il ne vit qu'un long mur d'enceinte en vieilles pierres sur lequel courait un lierre broussailleux et des collines qui s'étendaient à perte de vue.

Jacques revient dans la voiture, sourit à Marc et le moteur vrombit à nouveau. L'automobile emprunta le chemin de graviers qui s'ouvrait au milieu des remparts. Marc apercevait le clocher de la chapelle au travers du feuillage épais. Le bord du chemin était bordé de chaque côté par une lignée de platanes majestueux. En regardant au travers des fenêtres, le jeune homme apercevait quelques personnes qui couraient à travers les arbres, un peu plus loin. Il pouvait aussi distinguer différents bâtiments, éparpillés à travers le parc.

Quand il tourna la tête vers l'avant, le grand manoir que lui avait décrit son père lui apparut et grossissait à mesure que l'auto avançait. L'engin s'arrêta bientôt devant le perron de la demeure et Jacques ouvrit la porte de son jeune maître. Celui-ci sortit à son tour du véhicule, et leva la tête pour observer son nouveau lieu d'habitation.

Il compta trois rangées de fenêtres, trois étages donc, et le bâtiment s'étalait sur plusieurs dizaines de mètres. Il lui parut immense et la crainte de se perdre dans ce qui devait être un dédale de couloirs, d'escaliers et de pièces plus nombreux les uns que les autres le saisit.

« Monsieur Marc, il vous faut aller vous présenter à l’intérieur de la demeure. Suivez-moi. » dit le majordome en coupant les pensées du jeune homme.
« Jacques.. Je vais me perdre ici, je ne peux pas rester, c'est..
- Ne vous inquiétez donc pas. Vous allez vous trouver de bons petits camarades de classe et le temps jusqu'aux vacances vous semblera bien court ! Vous n'aurez pas le temps de vous perdre. Allons, venez. Monsieur le Directeur va vous attendre, il souhaite vous rencontrez avant le déjeuner.
» le rassura-t-il en avançant vers le perron et en commençant à gravir les marches.

Alors Marc le suivit et pénétra dans la bâtisse.

*

Quelques heures plus tard, alors que l'après-midi commençait tout juste, Marc emprunta le petit escalier dans l'autre sens et partit se perdre dans le Parc, à la recherche d'un endroit tranquille pour lire un livre. Il s'égara entre les arbres, aperçut plusieurs fois d'autres étudiants qui jouaient en petit groupe mais alors, il baissait la tête, les contournait et partait ailleurs.

Au bout de plusieurs minutes de marche, il aperçut le petit lac dont son père lui avait parlé. Voyant qu'il était tout seul, il s'approcha. Il avait distingué un gros saule, juste au bord de l'eau et voulait s'y adossait pour s'abandonner à une lecture tranquille. Il s'en approcha et n'était qu'à quelques pas quand il aperçut la silhouette d'un garçon portant l'uniforme de l'école - pantalon noir, chemise blanche -dont le col dépassait sous un pull gris aux mailles fines où l'écusson portant le blason de l'école était cousu sur le côté droit de la poitrine-, cravate aux rayures grises et bleues et chaussures cirées-, uniforme qu'il portait lui-même.

En s'approchant davantage, il remarqua qu'il était plongé dans un ouvrage et décida qu'il ne représentait pas de menace à sa tranquillité. Alors il s'assit contre l'arbre, à une distance respectable.

Celui-ci releva alors brusquement la tête vers celui qui perturbait sa lecture en fronçant ses sourcils épais et noirs, avec l'air menaçant. Marc remarqua qu'il portait des petites lunettes rondes à la monture dorée, dissimulant derrière le verre des yeux clairs dont il n'arrivait à distinguer l'exacte couleur. Il avait des cheveux châtains clairs qui tombaient sur son front et jusqu'au haut de son cou, alors que le règlement stipulait qu'on devait garder les cheveux courts et rasés. Ses traits était plutôt virils, il devait être plus âgé que Marc.

« Hum, bonjour. Je m'appelle Marc. »




Voilà, ma très chère divine déesse ! C'est à toi Very Happy[u]
Clara
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Message  Netellafim Ven 17 Juin - 21:24

Mieux vaut tard que jamais! Voila ma première contribution! A Clara - ou à n'importe qui d'autre qui se sentirait inspiré - de prendre la suite =)

o°oO0Oo°o

Le dénommé Marc ne bougeait pas, comme tétanisé, un sourire crispé figé sur son visage. On pouvait lire l’angoisse dans ses yeux marron qui enflait, enflait à mesure que le silence s’étirait. Pauvre petit animal tremblant qui attendait de savoir si la créature effrayante face à lui était un ami ou un ennemi qui allait le dévorer d’une bouchée. Enfin il tendit une longue main vers le lapereau terrifié. Le garçon l’attrapa avec un geste empressé, comme on s’agrippe à la bouée qui vient vous sauver la vie.
« Charles De Moustier. »

La voix, bien plus grave que celle du petit brun, sonna assez froidement. Pas un sourire n’étira sa bouche purpurine. Aucune étincelle de bienveillance n’illumina ses yeux d’un vert tendre liquide. Après que le garçon déboussolé aie lâché sa main, il ferma d’un geste sec le livre qu’il lisait, puis sans cesser de braquer sur son voisin son regard glacial, il se redressa lentement. Il était très grand, approchant le mètre quatre-vingt dix, et le brun, qui serrait son livre jusqu’à en avoir mal aux doigts, était écrasé par la silhouette immense qui le dominait. Charles se plaça face à Marc, et le soleil se trouvait juste derrière sa tête, diaprant sa tignasse châtain de pépites d’or et faisant disparaitre ses traits inexpressifs dans l’ombre.
« Tu es nouveau non ? »

Marc ne réussit qu’à produire un gargouillis qui fut de toute manière couvert par la voix grave qui reprenait sans lui laisser vraiment le temps de répondre.
« Tu vas vite apprendre que dans cette école, plus on se tient loin de moi, et mieux on s’en sort. »

Charles tourna les talons sans un mot de plus, laissant là le petit nouveau. Il sourit à l’idée que ce pauvre gosse n’allait surement plus oser adresser la parole à quiconque avant un certain temps. Déjà qu’il avait l’air naturellement timide… Il ferma les yeux sans cesser de sourire, savourant le soleil sur sa peau. Marc. Marc. Marc. Il se répéta le prénom. Pas de nom de famille. Il faudrait qu’il pense à dire à Tomas de tenter de faire quelque chose pour lui, en espérant qu’il n’y ait pas plusieurs Marc parmi les secondes. L’allemand allait surement lui reprocher d’être trop méchant, trop agressif, de trop repousser les gens, d’être trop froid. Peut-être avait-il raison. Mais la gentillesse n’avait jamais résolu ses problèmes, alors il n’allait pas se fatiguer à faire des efforts de courtoisie !

Il jeta un œil à sa montre : Tomas devait arriver en milieu d’après-midi. Ca signifiait qu’il ne fallait pas espérer le voir apparaitre avant encore une ou deux bonnes heures. Il avait prévu de tuer le temps en lisant sur le bord du lac, là où personne ne venait jamais l’ennuyer, et George Orwell avait parfaitement rempli ce rôle pendant une heure mais, bien sur, il avait fallu qu’un des nouveaux vienne exactement là où il avait établi sa petite forteresse de solitude pour le débusquer. Vu la teneur de l’échange, il ne devrait plus jamais oser remettre les pieds à moins de 100 mètres du lac et ne représenterait donc pas un problème mais peut-être qu’un autre parmi les dizaines de nouveaux élèves qui arrivaient en masse depuis deux jours allait trouver l’endroit à son gout… Il soupira, perdant son sourire cette fois.

Traversant la pelouse émeraude, il croisa trois garçons de sa classe qui le toisèrent d’un air menaçant sans desserrer les mâchoires. Il ne daigna même pas poser les yeux sur eux et continua sa route vers l’école comme si de rien n’était mais déjà l’idée de croiser des dizaines de camarades fraichement revenu de leurs vacances dans les couloirs lui donnait la nausée. Pourtant, il allait vite falloir s’y remettre, se réhabituer à cette foule de mâles aux hormones en ébullition courant dans les couloirs, jouant à tester leurs limites et leur virilité respectives. Le lendemain, les secondes faisaient leur rentrée, et dans deux jours, c’était la rentrée des premières et des terminales. (1) Les vacances étaient belle et bien terminées, fini les longues semaines où l’école appartenait aux orphelins !

Il bifurqua soudain. Oui, il fallait se remettre dans le bain, mais pas tout de suite. Se détournant de l’imposante bâtisse du dix-huitième siècle, toute en pierres de taille claires avec un toit en ardoise, il suivit un chemin de gravier blanc impeccablement tracé qui menait au second endroit qu’il préférait dans l’école – et peut-être sur Terre. Nichée confortablement entre trois immenses chênes centenaires se trouvait une petite chapelle en pierres d’un gris cendré dont les façades étaient percées de vastes vitraux. Quelques rayons de soleil parvenaient à filtrer entre les arbres et à toucher le verre teint, et Charles anticipait les milles couleurs qui allaient éclabousser le marbre blanc de l’autel. La porte en bois sombre grinça dans le silence feutré du lieu sacré, et comme toujours le jeune homme se sentit englobé par un sentiment de paix et de réconfort. La fraicheur, les odeurs de poussière, de cierge et d’encens auxquels s’ajoutaient ceux des bouquets de glaïeul fraichement coupés, le lustre doux des bancs en bois polis par des générations de culottes d’étudiants, et les couleurs projetées par les vitraux, plus superbes encore qu’il ne se l’était représenté, comme à chaque fois. La porte se referma dans un bruit mat, coupant le mince filet sonore qui troublait le lieu. Il fit quelques pas et s’assit sur un banc. Il lança un regard à son vieil ami de marbre qui l’avait contemplé tant de fois pendant les derniers mois, avec cet air horrifié perpétuel.
« Tu sais Charles, tu devrais profiter du soleil, il ne durera pas. »

Le jeune homme sursauta. Derrière le christ sur sa croix, une silhouette se mouvait.
« Bonjour Paul. Je me suis dis que j’allais venir voir si vous étiez là, comme ça fait longtemps.
− Est-ce qu’un jour tu te décideras à m’appeler Père Paul ou Mon Père ?
− Voyons, avec toutes les choses que je vous ai racontées, on est un peu intime vous et moi, non ? Estimez-vous heureux que je ne vous appelle pas Paulo ou Popaul ! »


Un sourire doux fleurit sur le visage paisible du jeune prêtre. Il rejoignit Charles et s’assis de l’autre coté de l’allée. Il regarda à son tour la figure suppliciée du Christ.
« J’ai interrompu quelque chose ? Tu dialoguais avec notre seigneur Jésus Christ ? »

Le garçon s’esclaffa pour toute réponse, regardant l’homme d’église avec un sourire espiègle. Celui-ci s’obstinait à ignorer l’amusement de son ouaille.
« Alors quoi, tu es venu te confesser ? Ca fait deux mois non ? »

Charles soupira et s’étira paresseusement.
« Bah, vous savez, rien de bien nouveau à raconter. Ca m’ennuie de vous répéter toujours les mêmes choses.
− Mais le pardon, c’est important ! »


L’adolescent ricana.
« Encore ce débat ? »

Le regard azur du prêtre se teinta d’une intensité un peu désespérée. Charles savait que le prêtre rêvait de sauver son âme. Il soupira à nouveau.
« Je trouve toujours ca absurde et hypocrite de demander le pardon pour des soi-disant péchés que d’une part je ne regrette pas d’avoir commis, et que d’autre part je commettrais à nouveau dans les 12h après avoir quitté le confessionnal, au mieux ! »

Ses arguments, comme toujours, glissaient sur la détermination de l’homme de foi qui le fixait toujours, vibrant de conviction.
« Bon si vous insistez. Pardonnez-moi mon père, car j’ai péché. J’ai eu des pensées impures à propos de garçons de mon âge ou d’homme plus vieux, parfois même de prêtres ! »

Il sourit et détourna la tête en levant les yeux au ciel, demeurant cependant muet face à la provocation futile.
« J’ai également pratiqué de manière répétée le péché d’Onan(2), en me focalisant sur ses pensées impures. Je ne saurais pas vous donner le nombre exact de mes péchés, ces vacances ont été longues et plutôt calmes, et vous savez que l’oisiveté est un formidable terreau pour la multiplication des vices… »

Avec un plaisir sadique, il taquinait le prêtre qui avait toujours été compréhensif et patient avec lui, l’acceptant en faisan fi de ses penchants coupables, de son caractère buté et de sa vision très personnelle de Dieu. Et cette tolérance avait un gout de paradis pour lui qui payait sa nature profonde à chaque minute de chaque jour, subissant le mépris des enseignants, les moqueries de ses camarades, les insultes, la solitude, les regards lourds de reproche, le dégoût,… même son meilleur ami – son seul vrai ami – l’acceptait malgré sa différence. Mais le père Paul, lui, l’acceptait avec cette différence. Ce qui était plutôt inattendu pour un homme ayant dédié sa vie à une religion qui condamnait fermement l’homosexualité. Si Charles avait toujours été un fervent croyant, à sa manière en tout cas, il n’avait jamais passé autant de temps à l’église que depuis qu’il était à Saint Crescent.

« Bien, maintenant que tu as avoué tes péchés, tu peux demander pardon et je déciderais…
− Vous en faites pas, je connais le tarif. Je ferais mes dix « Je Vous Salue Marie » et une quinzaine de Pater Noster. Je dois y allez, Tomas arrive bientôt. A bientôt Paul ! »


Vaincu, le jeune prêtre laissa son protégé fuir entre ses mains une fois de plus. Il savait qu’il avait raison, toutes les prières du monde ne le sauveraient pas s’il n’était pas sincère. Mais la tendresse qu’il avait pour ce garçon qui avait le courage d’assumer ce qu’il était jour après jour le forçait à espérer, à prier pour son âme régulièrement et à faire de son mieux pour soulager ses peines. Quand il quitta le banc pour retourner dans son bureau, il constata qu’une petite bougie unique brulait sur le porte cierge.

NOTES :
(1) On a prit une petite liberté de ne pas calquer le découpage des années sur ce qui se faisait alors (on est des flemmardes, et manipuler le système contemporain qu’on connait pour y avoir appartenu/ y appartenir est plus simple ! On nous pardonnera la grossière simplification)
(2) le péché d'Onan, AKA la branlette


Dernière édition par Netellafim le Dim 19 Juin - 10:01, édité 2 fois
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Message  Clara Dim 19 Juin - 8:31

Comme Nella l'a dit, mieux vaut tard que jamais, uh. A qui veut de prendre la suite Very Happy

*

Marc regardait la silhouette de Charles s’effacer à travers les arbres en serrant encore plus fort le bouquin qu’il tenait entre ses doigts. Il avait les yeux écarquillés, la main encore un peu tremblante. Quand il disparut enfin, il reprit son souffle, inconscient qu’il l’avait retenu depuis que le jeune homme lui avait serré la main. Il resta un moment hagard, immobile, se ressaisissant peu à peu. Pourquoi ne pouvait-il jamais adresser une phrase complète à qui que ce soit ? Pourquoi était-il si timide, si renfermé ? Ne pouvait-il pas pour une fois réussir à articuler deux mots l’un à la suite de l’autre ? « Oui, je suis nouveau et toi ? », c’était pourtant pas si dur, si ? Si son père l’avait vu, il lui aurait foutu ces claques dont il savait si bien l’administrer. Sa voix parvenait même à ses oreilles : « Articule et ne sois pas si timide ! Je vais t’apprendre à être un homme, moi, tu vas voir ! Prends exemple sur ton frère ! Même ta petite sœur sait mieux parler que toi ! Chochotte ! ».

Il soupira, se réinstalla un peu plus confortablement et ouvrit le livre qu’il avait emmené et commença sa lecture. Il eut du mal à se concentrer totalement, jetait des coups d’œil fréquent autour de lui, prêt à fuir si quelqu’un s’approchait, et sursautait au moindre bruit. Il finit alors par fermer son livre et se releva en époussetant son pantalon noir. Son livre serré contre sa poitrine, entre ses jointures blanchies par la force de sa poigne, il reprit le chemin pour retourner au manoir. La tête baissée, il observait les alentours du coin de l’œil, anxieux à l’idée de rencontrer de nouvelles personnes, il les contournait dès qu’il apercevait la moindre silhouette, solitaire ou groupée.

Il arriva devant le manoir et aperçut deux garçons assis sur les marches du perron qui paraissaient être en pleine conversation passionnée. Il soupira et serra plus fort son bouquin entre ses doigts quand il remarqua qu’il ne pourrait les éviter. Alors, la tête basse, il passa à côté d’eux et entendit quelques bribes de leurs paroles.

« … l’ai croisé dans le Parc, il ne nous a même pas regardés, a pas tremblé ou baisé les yeux ce connard de De Moustier, ahah, il va bientôt comprendre que les vacances sont enfin terminé et retrouver la… »

De Moustier.. Il écarquilla les yeux en comprenant qu’il parlait du jeune homme du lac, qui l’avait averti qu’il fallait mieux rester loin de lui. Il était détesté ? Mis à l’écart ? Pour quelles raisons ? Et malgré lui, et la peur que lui avait inspirée le jeune homme, il s’interrogea et imagina plusieurs scénarios. Peut-être que comme lui, il avait été occupé par les allemands, et peut-être que lui avait partagé les idées allemandes. Ou peut-être qu’il…

Il bouscula quelqu’un, perdu dans ses pensées. Il sentit ses mains trembler et il releva doucement sa tête, qu’il aurait pourtant voulu laisser tournée vers le sol, pour regarder la personne qu’il venait de bousculer, plus grande de lui d’au moins une tête. Il avait des cheveux bruns coupés ras, des yeux chocolat qui pétillaient d’amusement et un sourire doux.

« Pa.. Pardon, je.. ne regardais pas où j’allais. », dit-il, mais la fin de sa phrase ressemblait plus à un gargouillis inaudible et incompréhensible qu’aux mots qu’il aurait voulu prononcer.

« T’inquiètes pas, t’as rien fait de mal, ça arrive à tout le monde. Je m’appelle Aaron Posner, et toi ? » dit le jeune homme d’une voix claire en tendant sa main à Marc.

« Ma.. Ma.. Marc Pro.. thon. » murmura-t-il, le visage en feu. Il attrapa la main de l’autre quelques secondes, alors que ses doigts tremblaient et que sa paume était moite.

« Tu es nouveau, non ? Je ne t’ai jamais vu ici. Tu entres en seconde ?
-Je.. Oui..
- Oh ! Je rentre en seconde aussi, on sera sûrement dans la même classe, il n’y a que deux classes de seconde. Tu allais à la bibliothèque ?
» demanda-t-il en montrant le bouquin que Marc serrait toujours avec force contre sa poitrine.

« Ou… oui. Non, je… cherchais seulement un coin tranquille pour lire.
- Et bien, je vais te laisser alors, bonne journée, à plus tard.
»

Il lui fit un petit signe de la main en souriant et sortit du bâtiment. Alors Marc reprit son souffle –il avait l’impression de courir 100 mètres chaque fois qu’il parlait- et sourit en se rendant compte qu’il avait réussi à tenir un bout de conversation, même s’il avait fait fuir l’autre. En souriant toujours, il se rendit jusqu’à la bibliothèque déserte et s’installa à une table et se plongea dans son bouquin, tranquille.
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Message  Netellafim Dim 19 Juin - 15:56

Avant toute chose, je sais pas si ceux qui suivent ce petit RPG (s’il y en a…) ont vu, mais Nono a créé un sujet « HRP » dans le dossier fic originale/ autre rating, dossier qui sert à parler de ce RP. Donner son avis, parler des personnages, nous demander éventuellement notre avis si vous voulez vous joindre à nous à Saint Crescent,… J’y ai posté quelques explications supplémentaires sur le texte, le genre de trucs qui se détaillent difficilement sans lourdeur dans le texte. Vous pouvez allez lire, ca vous aidera à visualiser, ou vous pouvez ne pas lire, c’est pas obligatoire.

Ceci dit, place à mon ptit Charly !

o°oO0Oo°o

La lumière brûla un instant les orbes vertes du jeune homme alors qu’il sortait de la chapelle. Après quelques instants d’accommodation, il reprit sa route, remontant le chemin de graviers vers l’école. Il était impatient de retrouver Tomas après deux mois de solitude et trouvait cette dernière après-midi interminable.

Il vit quelqu’un qui venait vers lui : un garçon, ni petit ni grand, avec des cheveux noirs très courts, un nez busqué et des yeux bruns, qui le fixait avec un regard intelligent et déterminé. Un uniforme flambant neuf et un grand sourire complétaient l’ensemble. Un petit nouveau, visiblement envieux de faire sa connaissance et de se faire « plein de nouveaux amis » dans sa nouvelle école. Charles se renfrogna, prit l’air revêche avant de détourner les yeux pour regarder droit devant lui, au loin, ignorant le jeune inconnu. Pris par surprise, celui-ci n’osa même pas ouvrir la bouche.

Charles continua son chemin, irrité par cet afflux de jeunes garçons qui voulaient faire sa connaissance, pleins de bonne volonté, alors que dans quelques jours ils auraient appris à lui cracher dessus comme les autres.

Il tenta de se distraire en repensant à l’adorable moue pénétrée du prêtre, celle qu’il affichait chaque fois qu’il pensait à la possibilité de sauver son âme. Pourtant, il savait que Charles ne voulait pas être sauvé. Ou plutôt qu’il avait abandonné cette idée depuis longtemps. Il avait été condamné à l’Enfer sans appel ni recours possible le jour où il avait commencé à trouver érotique le torse d’un de ses camarades sous la douche ou bien quand il avait été troublé par les cuisses musclées et viriles qui sortaient du short du professeur de sport. Cela faisait déjà plus d’une demi-douzaine d’années qu’il avait réalisé qu’il était incapable de trouver exaltante l’idée de se pénétrer un vestiaire de filles. D’ailleurs, il se souvenait encore du moment exact où ca s’était passé.

A l’époque, il n’était pas encore rejeté par ses camarades, tout juste le moquaient-ils parce qu’il était le fils du riche du village. Et d’ailleurs, il n’était pas encore orphelin… Il chassa le second détail de son esprit pour se concentrer sur le souvenir. Il avait 10 ans, âge auquel les garçons commencent à découvrir que leur « zizi » a de multiples utilités autres que celle d’écrire dans la neige avec de l’urine. Ses premiers émois avaient plutôt étaient nourris par des images ambigües de ses amis jouant dans la rivière, torse nu, ou sautant nus dans le lac qui se trouvait à l’ancienne carrière, mais tout cela ne lui avait pas semblé être un problème, ou tout du moins n’y avait-il pas vraiment réfléchi.

Un jour qu’il était avec tous ses amis du quartier, ayant tous entre 9 et 14 ans, en train de jouer au ballon, Roland Dufour était arrivé en courant, un sourire béat aux lèvres, ses cheveux blonds en bataille, les roues rouges.
« Les gars, ia M’ame Denotre qui fait sa lessive! »

C’était un petit évènement pour les garçons du village, sans que Charles sache très bien pourquoi. Par le hasard des circonstances, il n’avait jusque là jamais pu assister à ce qui semblait être un spectacle incroyable. Il suivit donc les autres, leurs excitations le gagnant : ca allait sans doute être prodigieux, pour justifier cet empressement et ces cris de joie. Lorsqu’ils arrivèrent en vue de la maison des Denotre, il avait cessé de courir comme une meute de chiens fous et s’étaient fait plus furtifs. L’adrénaline faisait battre le cœur de Charles. Partout autour de lui, ses amis, les yeux brillants, les joues rouges, le souffle court, se souriaient.

Ils contournèrent la maison en pierre pour s’enfoncer dans le bosquet d’arbres qui la jouxtait. Ils progressèrent en direction du jardin puis se mirent à quatre pattes pour parcourir les derniers mètres. Charles commençait à se sentir angoissé : pourquoi tant de secret ? Il avait déjà vu Nicole, la bonne à tout faire de la famille, faire la lessive, il n’y avait rien de bien incroyable là-dedans, rien qui justifie tant de discrétion. Peut-être était-ce un code pour autre chose, comme les codes qu’utilisent les agents secrets ? Les yeux fixés sur le short rapiécé du garçon devant lui, il continuait d’avancer à travers les fourrés en tentant d’ignorer les brindilles qui lui blessaient les genoux, et il tendit l’oreille. Il entendait le caquètement des poules, un doux chantonnement qu’il attribua à Mme Denotre, et un bruit d’eau. Le bruit de quelqu’un qui fait la lessive. Rien ne semblait anormal. Son estomac se tordit avec angoisse. Il ne comprenait pas, et ce mystère le rendait de plus en plus nerveux.

Enfin, le petit groupe s’immobilisa et tous se tournèrent vers le bruit d’eau. Ils se regardèrent, leurs sourires surexcités leur donnaient un air de fous. N’y tenant plus, ils se redressèrent sur les genoux de manière à pouvoir voir au dessus des buissons. Charles hésita une seconde, espérant ne pas être traumatisé par la vision qui l’attendait, puis il inspira et un grand coup et se redressa à son tour.

Le tableau qui s’offrit à lui le décontenança. Le soleil de fin d’après midi donnait à la vieille maison en pierre une teinte orangée. Au fond, un carré de grillage un peu tordu empêchait les poules de s’échapper et d’errer dans le potager. Les tomates semblaient mures sur leur pied, et leur rougeur s’accordait à celle des quelques rangs de fraises plantés plus loin. Tout semblait normal, paisible dans le jardin des Denotre. Au centre de tout cela, il y avait Madame Denotre en train de faire sa lessive. Qu’y avait-il à voir ? Qu’avait-elle de spécial, puisqu’il semblait que c’était elle qui représentait le centre de l’attention ?

Il l’observa plus attentivement dans l’espoir de comprendre pourquoi il avait couru depuis la place de l’église comme un dératé. Elle était penchée en avant, cassée en deux au dessus du baquet d’eau qui était savonneuse et dégageait un parfum de savon de Marseille qui venait jusqu’à eux. Elle frottait vigoureusement un linge bleu qui devait être une de ses robes sur la planche à laver, tout en chantonnant distraitement, un sourire aux lèvres. Ses cheveux long étaient noués en un chignon lâche, des mèches fines s’en échappant et collant à son front moite d’eau et de sueur. Ses joues rondes étaient rouges. Bientôt, elle essora le tissu et alla l’étendre à coté d’autres sur la corde tendue à cet effet. Elle revint au baquet, prit une chemise de son mari et la plongea dans l’eau pour recommencer son manège. Elle ne portait qu’un jupon jauni par les années et une large chemise blanche qui glissait sur ses épaules rondes et laissait voir sa gorge généreuse de femme épanouie. C’était peut-être cette tenue qui représentait la seule vraie différence avec Nicole faisant la lessive, car Nicole portait toujours sa robe grise de travail. Mais… et alors ? Qu’est-ce que cela changeait ? C’était un peu inconvenant, certes, mais cette femme était chez elle et se croyait seule, on pouvait donc lui pardonner ce manque de pudeur. Ca n’avait rien de phénoménal.

Perplexe, il se tourna vers ses amis. Et s’il était désorienté jusqu’alors, il fut carrément choqué et estomaqué : tous observaient la scène avec des yeux ronds et fixes, comme s’il s’agissait d’un spectacle hypnotique. Plus incompréhensible encore, il remarqua qu’un ou deux de ses amis avaient glissé leur main dans leur short et, au vu des mouvements du tissu, il devina sans mal ce qu’ils faisaient. Rouge et confus, il chercha une raison à leur émoi. Ses yeux allaient de ses amis en train de se caresser sans pudeur à la femme ronde à la peau moite, encore et encore.

Une évidence lui apparut. Non, ce spectacle de chair à nue qui tremble au rythme des mouvements vifs de la femme ne lui fait aucun effet, tout juste le met-il un peu mal à l’aise. Par contre, la vue de Luc Michaux, ses yeux bleus voilés par le plaisir, son beau visage gracieux délicieusement rosie par l’émoi, le souffle haletant, en train de se toucher sous ses yeux, cette vue-là faisait naitre une chaleur connue au creux de ses reins. Il eut un haut-le-cœur. Il était différent. Anormal. Est-ce que c’était grave ? En cet instant, à genoux sur la mousse, les feuilles mortes et les brindilles, au milieu de ses amis captivés, il se sentit plus seul que jamais auparavant. Rejeté. Perdu et mis à l’index.

Malgré la chaleur, Charles frissonna. Ce souvenir était vraiment désagréable, il se demanda pourquoi il continuait à le ressasser à intervalles réguliers.

Seul. Il était seul depuis ce jour de juin 44. Ca n’avait fait qu’empirer les années suivantes.

Six mois plus tard, son père, résistant, était arrêté par la Gestapo (1). A la mi-mai 45, une missive arriva pour Madame De Moustier. Il avait vu le postier arriver depuis la fenêtre de sa chambre, et il avait eu un mauvais pressentiment, comme quand quelques années plus tôt, le même postier avait apporté une lettre annonçant le décès de son frère ainé Denis sur un champ de bataille.

Charles se souvenait s’être assis avec sa sœur Lucie et son frère Pierre dans le salon de leur demeure qui avait autrefois abrité le QG du réseau de résistance mis sur pied par son père, et qui semblait si vide et silencieux depuis son départ. Il se souvenait de l’air accablé mais digne de sa mère dont la belle chevelure couleur de merisier était de plus en plus criblée de cheveux blancs. Il se souvenait des larmes de sa sœur, de la rage de son frère qui avait quitté la pièce en courant pour ne plus jamais revenir – il avait été arrêté quelques semaines plus tard dans le maquis et fusillé pour Résistance. Et surtout, il se souvenait du silence de sa mère. Il était incapable de se rappeler de la moindre parole de sa mère après ce jour, comme si elle était devenue muette. Elle était morte six mois plus tard, incapable de survivre à la perte de son mari et de deux de ses quatre enfants. Lucie, qui avait alors 18 ans, s’était mariée à un petit notable fade du village voisin. Lui, qui avait 12 ans, avait été placé dans un orphelinat.

Il leva les yeux. Il en avait changé plusieurs fois. Mais ca c’était toujours assez mal passé parce qu’il avait toujours porté son homosexualité comme une bannière, une fierté à exhiber. Il savait qu’il était différent. Pire, qu’il était anormal. Et il savait que la morale et Dieu condamnait cela. Mais pourtant, il refusait de se cacher, de faire la moindre concession, de sacrifier la moindre once de sa personnalité pour faire plaisir à ceux qui l’entouraient. Le prix de ce besoin de provoquer, c’était la solitude, encore et toujours, et le rejet, la haine. Mais lorsqu’il était arrivé à Saint-Crescent, il avait trouvé quelqu’un d’encore plus haï que lui : il avait trouvé Tomas. Tomas Hoffmann, sa tignasse blonde, ses taches de son et son petit accent allemand. Le genre d’accent qu’on payait cher, au lendemain de la guerre. Alors il s’était lié d’amitié avec « l’allemand » comme ils l’appelaient tous. Celui-ci n’aimait pas trop l’homosexualité, mais il admirait autant qu’il le désapprouvait le besoin de Charles de s’afficher et de braver les tabous. Charles quant à lui était toujours ému par l’incroyable gentillesse de Tomas qui, tel un Christ rondouillard, refusait toujours d’en vouloir à ceux qui lui faisaient du mal, comprenant les pires ordures et leurs coups bas les plus vicieux. C’est sur ce respect mutuel qu’était née leur amitié, la plus puissante qu’ils aient jamais connu. Pure et sans ambigüité – même si certains trouvaient comique de dire que le germain était son petit ami. En arrivant au pied de l’école, il reconnut, garée plus loin, la voiture de Mr Hoffmann. Avec un grand sourire, il gravit à grandes enjambées la volée de marche qui menait à la porte : Tommy était arrivé !


NOTES :
(1) Normalement, Léonel de Moustier est arrêté en août 43, mais bon on va dire que ca passe Wink je lui offre un sursis !
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Message  Noweria Jeu 30 Juin - 12:46

Tiens, c'était revenu. Le soleil se baissait encore et le tas vert va devenir rouge. Les oiseaux vont partir vivre dans la mer et les fleurs se cacheraient pour revenir de leurs vacances d'hiver. Mais là, c'était le moment qu'il aimait bien. Plein de gens qu'il ne connaissait pas. Plein de nez, d'yeux, de chemises toutes plus semblables les unes que les autres. Comme les nuages qui arrivent et qui partent. Il aurait aimé être un nuage. Mais pas un gris. Les gris sont méchants, il font pipi sur les gens.
Une mouche. C'est stupide une mouche. Mais où va-t-elle? Il faut faire attention, ce sont de vraies traîtresses, elles vous tournent autour, prennent votre attention pour que vous les suiviez et au dernier moment elles partent vers les nuages. S'il était un nuage les mouches ne seraient pas si méchantes avec lui.
C'est embêtant. Il ne comprend pas ce qu'il dit. Mais il sourit, alors il va sourire aussi. Les adultes nous laissent tranquille quand on répète leurs derniers mots, ou leur derniers gestes. Sauf quand il sont tout rouges. Là il faut baisser les yeux. Et attendre. Regarder un oiseau et trouver son regard, espérer qu'il vous emmène avec lui. Loin. Mais les oiseaux ne peuvent pas l'emmener. Alors ils reviennent la nuit pour lui montrer en rêve ce qu'ils ont vu la journée. Au moins ses nuits sont belles. L'adulte part.

Ça fait mal? On l'a poussé à terre. On lui parle, il n'écoute pas, ça ne sert à rien, les gens ne parlent que pour eux, de toutes façons. Qui c'est? C'est l'oeil voyageur. Parce qu'un de ses yeux est rêveur, et voudrait s'en aller rejoindre les nuages comme lui, c'est pour ça qu'il l'aime bien, monsieur Oeil, il le voit souvent depuis un an, il a un habit identique au sien. Mais il doit avoir un problème, les mains de ce monsieur partent en avant toute seules, sur lui, le plus souvent. Il faudrait qu'il soigne cette particularité. Mais il l'évite quand même, même s'il l'aime bien, ses mains font trop mal, parfois, elles le font cracher rouge. Il voit un autre endroit où aller. L'oeil continue de parler, même quand il est presque dehors, il doit avoir beaucoup de choses à se dire.

Il y a du soleil. Dehors, l'herbe. Il n'a plus le droit de la sentir sur ses pieds, ni sur ses mains ou son visage. Ça l'a cuit quand il avait voulu retirer les chaussures noires, on lui avait fait mal. L'herbe doit pas aimer qu'on la touche, alors.

IL s'en va. Longs cheveux s'en va. Il va pouvoir voir Sent-bon. Sent-bon est toujours gentil. Il lui donne des friandises parfois. Et il lui parle de quelqu'un qu'on ne voit pas mais qui nous aime bien. Il devrait se montrer s'il veut qu'on l'entende. Il ne comprend pas très bien. Mais Sent-bon lui dit, et il a souvent raison. Mais Sent-bon est triste. ses yeux sont sombres. Trop sombres. Il devrait demander aux oiseaux de voyager, un jour.

La maison de Sent-Bon est là. Il va le voir, il va encore essayer de retirer l'ombre de ses yeux...
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